Un peintre parmi les gueules noires : entretien avec Roger Somville

Comme le peintre, ce livre jouera sur la lumière. Il n’a pas d’autre raison d’être que d’éclairer l’histoire de l’art et de la vie sociale de notre pays sur une aventure méconnue : l’histoire d’un peintre qui quitta son atelier pour aller rencontrer les hommes de la mine et qui en tomba définitivement amoureux.

Noyée dans les profondeurs abyssales de ce que d’aucuns nomment pompeusement la « mémoire collective », l’histoire des mineurs de fonds résonne, aujourd’hui, d’un silence assourdissant. Qui se souvient encore des gueules noires, du pain d’alouette , des vieilles chansons de la mine, de la presque mythique tradition de lutte du mineur ? Combien sont-ils, silicosés, à finir de cracher leurs poumons avec, encore, la mine au fond des yeux ?
Ne restait-il de la mine que l’effigie d’un mineur et de sa lampe à pétrole sur le côté face des pièces de 50 centimes ? Bien maigre consolation, même si l’on pouvait s’estimer heureux d’avoir une pièce de monnaie avec autre chose que la gueule d’un roi. Aujourd’hui, dans les musées, les gosses confondent les châssis à molette qui se dressaient au cœur des bassins miniers avec le téléphérique de je ne sais quelle station de ski.
Il y avait donc urgence : parler de la mine, des gueules noires, non par nostalgie mais bel et bien pour comprendre ce que les mineurs ont apporté à notre patrimoine, à l’histoire du mouvement ouvrier.

Extrait de la Préface, par Gilles Martin

 
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Préface, par Gilles Martin
 
  • Auteur : Gilles Martin
  • Editeur : Bruxelles : Éditions Aden
  • Date parution : 2001
  • Nombre de pages : 38
  • Prix : 7.50 (Frais de port non compris)
  • Référence : 2-9600273-0-2
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