LEVAUX Marcel

LEVAUX Marcel (1926 - 2007)
Par Jules Pirlot

 
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Monteur en charpente, membre de la Chambre des Représentants, bourgmestre de Cheratte.

Marcel Levaux est né dans un milieu populaire de religion catholique, sans orientation politique précise. Il passe son enfance au village de Souverain-Wandre dans la banlieue liégeoise à la lisière du pays de Herve. Après l’école primaire il fréquente pendant trois ans l’école technique provinciale de Herstal. Malgré ses dispositions intellectuelles, sa soif de culture et l’appétit d’apprendre qu’il conservera toute sa vie, il entre dans la vie professionnelle en 1941, au chantier naval de l’île Monsin près de Liège. Il veut faire de la résistance face à l’occupant. Dans cette entreprise mise sous administration allemande, il rencontre des ouvriers communistes qui ont constitué autour de François Heuckmès, un Comité de Lutte clandestin. Il s’éloigne de l’Église, demande son adhésion au Parti communiste de Belgiqe (PCB) en octobre 1941 et y est admis en février 1942. Il procède à des actes de sabotage sur son lieu de travail et diffuse la presse clandestine du Parti communiste et du Front de l’Indépendance (FI). Contacté par un réseau anglophile, il effectue des missions d’espionnage (copies de plans de grade-côtes) au profit des Britanniques, puis participe à des opérations armées comme l’attaque de la poste de Visé et à une action d’éclat : la nuit du 30 avril, en compagnie de Jacques Dortu, il place un drapeau belge et un drapeau communiste sur la belle-fleur du charbonnage de Cheratte, en faisant croire aux Allemands qu’elle était minée afin que les drapeaux restent visibles de toute la vallée le plus longtemps possible le 1er mai. À la Libératin, il est chargé de constituer une section communiste à Cheratte. Avec un groupe d’anciens résistants, il décide d’aller réquisitionner des vaches en Allemagne pour dédommager des paysans charettois. Arrêté par les Américains sur la route d’Aix-la-Chapelle, il est à deux doigts d’être exécuté comme pillard. En février 1945, il se porte volontaire pour poursuivre la lutte contre le nazisme en Allemagne. Sa conduite pendant la guerre lui vaut une série de décorations. Il quitte l’armée un an plus tard, reprend son travail au chantier naval et se lance dans le syndicalisme comme militant de la Fédération général du travail de Belgique (FGTB). Le PCB lui confie alors la charge de préparer les élections communales de 1946 dans son canton et le pousse à entrer à la Fabrique nationale d’armes de guerre de Herstal pour y mener une action politique et syndicale.

 

 
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