BEELEN René

Beelen René (1913 – 1966).
Principal dirigeant de la fédération liégeoise à partir de 1954
Vice-président du PCB de 1963 à sa mort
par Jules Pirlot

Son père, Auguste Beelen est belge et sa mère, Yvonne Deshayes, française. Connu comme anarchiste, Auguste Beelen, sans travail, quitte Liège pour Paris. C’est là que nait René Beelen. Il passe son enfance à Saint-Denis, dans la banlieue rouge, où il rejoint le mouvement des pionniers du PCF. Revenus à Liège en 1926 avec sa famille, Auguste Beelen adhère au PCB. Il meurt en 1934 dans un accident minier au charbonnage du Bois d’Avroy. Lors de ses funérailles, le jeune René Beelen fait un scandale en accusant les patrons d’être responsables de la mort de son père.

En région liégeoise, le jeune ouvrier occupe plusieurs emplois dans de petites entreprises. Il adhère à la Jeunesse communiste (JC) en 1930. Le PCB le sélectionne rapidement pour se former à l’Ecole léniniste internationale, à Moscou, où il séjourne 18 mois en 1931 et 1932, sous le pseudonyme de Bertsky. A son retour, il est sollicité par la presse de droite pour témoigner des problèmes sociaux et politiques en URSS. Observateur lucide et critique, il refuse radicalement la proposition et préfère plutôt en discuter en privé. Comme simple militant de la JC et du PCB, il participe à l’agitation syndicale en 1932. Arrêté pendant un piquet de grève devant la Linière de Saint-Léonard à Liège, il est condamné pour rébellion à 7 mois de prison en 1934 et encore à 1 mois en 1935 dans une affaire similaire. Il va sans dire qu’il trouve difficilement du travail. Politiquement, il se lie avec Julien Lahaut qui le pousse à prendre des responsabilités dans la direction de la JC qui fusionne en 1936 avec les jeunes socialistes pour constituer la Jeune Garde Socialiste Unifiée (JGSU). Cette organisation reste aux mains des seuls communistes après le retrait des socialistes en 1939. René Beelen se rend populaire pendant les grèves à Herstal où il travaille aux Fonderies modernes et rencontre son épouse Louise Batta, ouvrière de la Fabrique nationale d’armes de guerre qui la licencie en raison de ses fréquentations communistes. Une nouvelle fois sans travail, il vend du lait en triporteur. Il est secrétaire national bénévole de l’organisation de jeunesse jusqu’à ce qu’il soit rémunéré comme permanent en février 1940.

 

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